Le dirigeant du parti polonais Droit et Justice (PiS), Jaroslaw Kaczynski, s'est opposé frontalement à la politique européenne en matière d'accueil des migrants. Prenant la parole lors du Ve congrès de son parti, il a assuré que la Pologne se réservait le droit de refuser l'accueil aux réfugiés.
«Nous n'avons pas exploité les pays dont proviennent les réfugiés qui arrivent maintenant en Europe. Nous n'avons pas utilisé leur main d'œuvre et ne les avons pas invités en Europe. Nous avons le droit moral de dire "non"», a-t-il déclaré.
Évoquant les effets négatifs des migrations sur l'économie, le chef du PiS a indiqué: «Il n'y a aucune raison d'abaisser notre niveau de vie».
La Pologne s'est alors engagée à accueillir 7.000 réfugiés. Or, quelques mois après l'arrivée au pouvoir du parti de Jaroslaw Kaczynski, Varsovie a réexaminé sa position, refusant d'installer les migrants sur son territoire.
En réponse, la Commission européenne a lancé le 13 juin une procédure d'infraction contre trois pays membres, la Pologne, la Hongrie et la République tchèque, qui refusent toujours de participer au programme européen de répartition des demandeurs d'asile depuis l'Italie et la Grèce.