Les questions relatives au nationalisme et à la mémoire historique suscitent constamment des frictions entre Varsovie et Kiev, et les agissements des nationalistes ukrainiens ne contribuent pas à établir une atmosphère de confiance.
"J'ai dit clairement au président Porochenko qu'ils n'entreraient pas dans l'Europe avec Bandera. C'est parfaitement clair pour moi. Nous avons fait preuve d'une immense patience mais tout a des limites", a affirmé Jaroslaw Kaczynski.
Les représentants polonais ont évoqué plus d'une fois le caractère inamissible de la ligne ukrainienne visant à légitimer historiquement les organisations OUN et UPA et ses activistes, et ont critiqué l'organisation d'événements officiels à leur hommage.
Le parlement ukrainien a réagi en condamnant la décision de la chambre basse polonaise en disant que cette décision "mettait en péril les progrès politiques et diplomatiques des deux pays".
Les historiens polonais considèrent le massacre de Volhynie comme un génocide et un nettoyage ethnique qui a fait entre 100 000 et 130 000 morts. De son côté, la science ukrainienne contemporaine considère ces événements comme le résultat de la guerre entre l'Armée Krajowa et l'UPA à laquelle la population civile a également participé. Les Ukrainiens estiment leurs pertes à 10-20 000 hommes.
Début janvier, des marches ont été organisées dans plusieurs villes ukrainiennes à l'occasion de l'anniversaire du leader de l'OUN Stepan Bandera.
Dans le même temps, la Pologne est confrontée à des tentatives de déplacement sur son territoire de nationalistes ukrainiens (y compris armés) se faisant passer pour des migrants clandestins. Cela commence à poser problème.
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