Ces nouvelles directives, d'abord révélées par l'agence Associated Press, mettent en œuvre la décision de la Cour suprême, qui a autorisé lundi l'interdiction temporaire d'entrée dans le pays aux ressortissants de six pays à majorité musulmane et tous les réfugiés qui «ne possèdent aucune relation digne de foi avec des personnes ou des entités présentes aux États-Unis».
La plus haute cour de justice fédérale a ainsi validé partiellement le décret du Président Donald Trump, qui aurait dû prendre effet le 16 mars pour 90 jours, et concerne six pays: l'Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yémen.
Les demandeurs de visa originaires de ces pays devront démontrer qu'ils ont un parent proche (mari, épouse, enfant, gendre, belle-fille, frère ou sœur) établi aux États-Unis, précise le mémo du département d'État que Reuters a pu consulter mercredi.
Les directives prévoient aussi que toute relation avec une entité américaine devra être «formelle, documentée et effectuée dans le cours d'opérations normales plutôt que dans le but d'échapper à l'E.O.», l'Executive Order ou ordonnance présidentielle signée le 6 mars par Donald Trump.
La note, qui explique aux agents consulaires américains comment interpréter l'arrêt de la Cour suprême, précise qu'«un salarié ayant accepté une offre d'emploi d'une entreprise aux États-Unis ou un universitaire invité à s'adresser à un public aux États-Unis seront exemptés» du «travel ban».
En revanche, quelqu'un qui ne disposerait que d'une réservation dans un hôtel sera interdit de visa.