Sur une superficie de 300.000 m², 23.000 personnes — 18.000 Syriens et 5.000 Irakiens qui ont fuient les fanatiques religieux et la guerre civile — vivent dans 5.000 conteneurs. Selon le quotidien Izvestia.
Les enfants représentent la partie la plus notable de la population du camp. Ils sont les premiers à voir les bus qui arrivent depuis l'aire de jeux installée près de la clôture métallique. Ce sont des garçons âgés entre 4 et 8 ans. Ils communiquent volontiers et jouent même avec les journalistes, ils demandent souvent de les prendre en photo.
Les garçons sont pauvrement vêtus, mais certains possèdent des vélos. Les filles ont l'air plus soignées. A la question de savoir d'où ils viennent, la plupart répondent «d'Idleb». Certains sont d'Alep et de Homs, d'autres viennent même des villes irakiennes lointaines de Mossoul et de Tall Afar.
Les adultes sont peu nombreux dans les rues. On aperçoit souvent des femmes voilées de la tête aux pieds. Des grand-mères sont assises sur le palier avec le linge qui sèche à proximité, et surveillent les enfants.
Le noyau du contingent masculin est représenté par des pères de famille solides. L'un d'eux, Abderazzak, raconte qu'il a fui la Syrie en 2012 quand les premiers affrontements ont commencé entre l'armée gouvernementale et l'opposition à Idleb.
Les enfants représentent plus de la moitié des 23.000 habitants du camp. Les ruelles pavées de dalles grises débordent d'enfants. C'est pourquoi l'entrepôt alimentaire est rempli de vêtements et de nourriture pour enfants.
Chaque habitant a droit à 100 livres turques par mois. Sans payer le loyer et l'électricité et en achetant la nourriture dans un magasin spécial pour réfugiés, cela suffit pour vivre. Mais certains arrivent à travailler. Chaque jour, près d'un tiers de la population adulte part travailler en ville à bord d'un bus spécial.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.