«Conteneur-ville», le camp de réfugiés géant de Turquie

© AP Photo / Petros Giannakourisréfugiés
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Le camp de Kahramanmaras se trouve à une demi-heure de route de la ville du même nom au sud-est de l'Anatolie en Turquie. De loin, il ressemble à des serres. Les rangs serrés et alignés des conteneurs blancs contrastent avec les champs fauchés et d'autres sites pastoraux.

Sur une superficie de 300.000 m², 23.000 personnes — 18.000 Syriens et 5.000 Irakiens qui ont fuient les fanatiques religieux et la guerre civile — vivent dans 5.000 conteneurs. Selon le quotidien Izvestia.

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Quand on s'en approche, on voit que le camp est entouré d'une clôture métallique verte avec des fils barbelés. Des policiers sont postés sur des tours d'observation et veillent au maintien de l'ordre. Une douzaine de pompiers et de représentants du Croissant-Rouge s'occupent des réfugiés.

Les enfants représentent la partie la plus notable de la population du camp. Ils sont les premiers à voir les bus qui arrivent depuis l'aire de jeux installée près de la clôture métallique. Ce sont des garçons âgés entre 4 et 8 ans. Ils communiquent volontiers et jouent même avec les journalistes, ils demandent souvent de les prendre en photo.

Les garçons sont pauvrement vêtus, mais certains possèdent des vélos. Les filles ont l'air plus soignées. A la question de savoir d'où ils viennent, la plupart répondent «d'Idleb». Certains sont d'Alep et de Homs, d'autres viennent même des villes irakiennes lointaines de Mossoul et de Tall Afar.

Les adultes sont peu nombreux dans les rues. On aperçoit souvent des femmes voilées de la tête aux pieds. Des grand-mères sont assises sur le palier avec le linge qui sèche à proximité, et surveillent les enfants.

Le noyau du contingent masculin est représenté par des pères de famille solides. L'un d'eux, Abderazzak, raconte qu'il a fui la Syrie en 2012 quand les premiers affrontements ont commencé entre l'armée gouvernementale et l'opposition à Idleb.

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Il nous fait visiter sa demeure. La famille occupe le premier étage d'un cube construit à partir de conteneurs métalliques. A l'intérieur: du plastique blanc-gris et pas de meubles. Seulement la télévision dans un coin et des matelas par terre. La cuisine se situe dans la pièce voisine.

Les enfants représentent plus de la moitié des 23.000 habitants du camp. Les ruelles pavées de dalles grises débordent d'enfants. C'est pourquoi l'entrepôt alimentaire est rempli de vêtements et de nourriture pour enfants.

Chaque habitant a droit à 100 livres turques par mois. Sans payer le loyer et l'électricité et en achetant la nourriture dans un magasin spécial pour réfugiés, cela suffit pour vivre. Mais certains arrivent à travailler. Chaque jour, près d'un tiers de la population adulte part travailler en ville à bord d'un bus spécial.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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