Le passage à la période post-Daech en Irak présente certains risques, surtout pour les Kurdes qui entendent jeter les bases d'une normalisation de leurs relations avec le gouvernement central du pays en annonçant un référendum d'indépendance, a déclaré jeudi à Sputnik Ceng Sagnic, analyste politique turc et expert de la région.
«La tenue d'un référendum est une tentative des Kurdes irakiens d'accorder un statut juridique aux territoires frontaliers dans la région, fixant ainsi les résultats de leur lutte contre Daech», a indiqué l'expert.
«Le gouvernement du Kurdistan irakien entend organiser un référendum pour démontrer que les Kurdes résidant dans les régions qu'il contrôle aspirent à l'indépendance. Compte tenu des événements en cours dans la région et notamment en Irak, les autorités de l'administration régionale comprennent que ce processus risque de s'arrêter», a-t-il noté.
Le référendum d'indépendance aura lieu le 25 septembre prochain sur le territoire du Kurdistan irakien et dans les régions litigieuses de Kirkouk et de Sinjar. Mais la victoire des indépendantistes ne signifie pas la proclamation immédiate de l'indépendance, d'après M.Sagnic.
«Ce sera un processus lent, les dirigeants du Kurdistan irakien envisagent de dialoguer avec les autorités centrales irakiennes», a conclu l'expert.