Le nombre des victimes des affrontements qui ont repris en République centrafricaine malgré la signature le 19 juin dernier d'un accord de paix a atteint 100 personnes, annoncent les médias.
Le bilan précédent faisait état d'un mort et de 35 blessés.
Les affrontements entre d'anciens rebelles de la Séléka, majoritairement musulmans, et des miliciens anti-balaka, principalement chrétiens, ont repris mardi matin dans la ville de Bria, située à environ 580 km au nord-est de la capitale, Bangui.
Le gouvernement de la République centrafricaine a signé lundi un accord de paix avec 13 des 14 groupes armés opérant dans le pays, en vue de mettre fin aux conflits interethnique et interreligieux. Le document appelle à cesser immédiatement les hostilités et à reconnaître la légitimité des autorités élues lors des récentes élections.
Le gouvernement s'est engagé à «garantir la participation des groupes signataires à tous les niveaux» du pouvoir politique. Les groupes rebelles ont pour leur part promis de «garantir les déplacements des personnes et la circulation libre des marchandises en levant les obstacles illégaux».
La situation en Centrafrique a dégénéré en violences en mars 2013 après le renversement du Président François Bozizé, au pouvoir depuis 2003, et l'arrivée au pouvoir, dans ce pays majoritairement chrétien, des militants musulmans de la Séléka et du président musulman autoproclamé Michel Djotodia. Les hostilités opposent les unités chrétiennes «anti-balaka» et les islamistes de la Séléka.
L'accord conclu le 19 juin à Rome sous l'égide de la communauté catholique de Sant'Egidio est la dernière initiative en date visant à mettre fin au conflit qui déchire la Centrafrique depuis 2013.