Les négociations pour le Brexit ont débuté le lundi 19 juin. Le constructeur aéronautique Airbus s'est dit préoccupé par les conséquences que pourraient entraîner la sortie du Royaume-Uni de l'UE, en particulier en ce qui concerne les nouveaux droits de douane sur les ailes et les moteurs. Selon Bertrand Vilmer, l'interlocuteur de Sputnik et président de la compagnie nationale des experts de justice aéronautique et spatiale français, Airbus pourrait bien réexaminer sa stratégie.
D'après M. Vilmer, Airbus est une entreprise privée qui a «ses coûts de productions, qui rentrent dans un business model».
«Si la sortie de la GB (du Royaume-Uni, ndlr) de l'UE conduit d'une part à mettre en place des droits de douanes sur les flux logistiques qu'il y a entre les usines, et si d'autres parts, les contraintes liées à la circulation des ingénieurs et personnels d'Airbus rendent ce business model tel que les charges vont être décuplées, alors Airbus n'aura pas d'autre choix que de prendre des décisions», a déclaré Bertrand Vilmer.
«Theresa May a essayé de recycler son parlement, elle n'y est pas arrivée. Elle était partisante d'une négociation dure, elle n'a pas les moyens de le faire», a indiqué l'interlocuteur de Sputnik.
Pour rappel, interrogé sur le Brexit dans une interview accordé au Sunday Times, le directeur d'Airbus Fabrice Brégier a annoncé qu'il ne pouvait pas ne pas envisager un renforcement d'autres sites ailleurs en Europe, autrement dit, une délocalisation de ses sites britanniques.