De nouvelles violences ont fait au moins 42 morts à Bria, a annoncé mardi le maire de la ville centrafricaine, malgré la signature la veille à Rome d'un accord prévoyant un cessez-le-feu immédiat accepté par les représentants du gouvernement et de 13 des 14 groupes armés du pays.
Les affrontements entre d'anciens rebelles de la Séléka, majoritairement musulmans, et des miliciens anti-balaka, principalement chrétiens, ont repris mardi matin dans cette ville située à environ 580 km au nord-est de la capitale, Bangui.
«Je peux dire qu'il y a environ 50 morts. 42 corps ont été amenés à l'hôpital», a affirmé le maire de Bria, Maurice Belikoussou, cité par Reuters.
«Il y a aussi des corps qui n'ont pas encore été ramassés dans certains quartiers», a-t-il ajouté.
Les combats entre groupes armés ont fait environ 300 morts et quelque 100.000 déplacés le mois dernier dans cette région. L'accord conclu lundi à Rome sous l'égide de la communauté catholique de Sant'Egidio est la dernière initiative en date visant à mettre fin au conflit qui déchire la Centrafrique depuis 2013.