Selon l'agence Bloomberg, le problème clé du porte-avions Gerald R. Ford réside dans ses catapultes et systèmes de brin d'arrêt. Les deux mécanismes sont innovants: les catapultes sont électromagnétiques et remplacent les systèmes à vapeur, et les systèmes de brin d'arrêt sont électrodynamiques au lieu d'être hydrauliques.
L'unique solution au problème consiste actuellement à lancer des F/A-16 sans réservoirs d'essence supplémentaires sous les ailes, mais leur rayon d'action diminuera alors sensiblement, ce qui rendrait dénué de tout sens l'utilisation d'un nouveau porte-avions hautement technologique.
Le deuxième navire de la même classe déjà en construction, le John F. Kennedy, a un budget de 11, 4 milliards de dollars. Pour le troisième, la marine paiera 1,6 milliard de dollars de plus que pour le navire précédent.
Le président du Comité des forces armées du Sénat américain John McCain a trouvé cette situation scandaleuse.
«C'est inacceptable pour un navire en série qui sera livré dans trois ans», a-t-il déclaré.
Bloomberg estime cependant que la marine américaine a encore du temps pour venir à bout des problèmes. Bien que livré officiellement, le porte-avions ne sera pas opérationnel avant 2020 et son premier déploiement réel n'est prévu que pour 2022.