Les Corses préfèrent les candidats nationalistes lors des législatives 2017 contrairement aux électeurs d'autres régions françaises parce que la société corse est «différente sur le plan politique comme sur d'autres plans», a déclaré à Sputnik Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse.
«Ce n'est pas spécialement la vague Macron qui s'est brisée en Corse, c'est simplement que la Corse a continué son chemin avec ses spécificités politiques […]. Aujourd'hui, les Corses se sont rendus compte qu'il était beaucoup plus logique et beaucoup plus simple d'avoir des députés qui n'ont pas de comptes à rendre à Paris», a indiqué M.Talamoni.
La République en marche! (LREM) est sur le point de rafler près des trois quarts des sièges à l'Assemblée nationale avec le soutien de moins de 13,5% des électeurs français. Entretemps, les résultats du premier tour des législatives en Corse montrent l'aspiration de cette région à l'indépendance dont la question n'est pas toutefois encore à l'ordre du jour, d'après l'interlocuteur de Sputnik.
«La question de l'indépendance en Corse, ce n'est pas l'objet principal du débat actuel», affirme-t-il.
«Immédiatement après ce nouveau statut nous allons d'ailleurs demander une nouvelle modification des statuts de la Corse pour avoir davantage de compétences. L'indépendance pour nous ce sera le débat de la séquence suivante et d'ailleurs nous ne nous désespérons pas de convaincre y compris nos partenaires autonomistes que l'autonomie ne suffira pas», a conclu M.Talamoni.