Dans une interview accordée à l'agence, l'ex-militant et actuel président de la Ligue corse des échecs dessine les contours des solutions politiques pour sa région. Tout d'abord, M. Battesti veut souligner qu'il a « toujours été et reste ce qu'on appelle un autodéterminationniste », hostile à l'idée selon laquelle la fin justifie tous les moyens.
« Il faut essayer de mener une lutte, un combat qui est légitime », indique-t-il, qualifiant ainsi la création du Front de libération nationale corse (FLNC) de « faute stratégique ». « Précisément, la façon dont on s'oppose à un système conditionne les individus qui font ce combat et la finalité qu'ils défendent », explique-t-il.
« La Corse ira vers la modification institutionnelle. Certaines conceptions d'État-nation se sont montrées obsolètes. Je ne suis ni autonomiste ni indépendantiste, ce qui va se passer en Corse, il faut qu'on le mérite par notre responsabilisation (…). On est de plus en plus mûr politiquement et socialement pour s'emparer petit à petit de certaines formes de pouvoir », affirme M. Battesti.
À la question de savoir si les réformes prévues reflètent la spécificité de la Corse, l'interlocuteur de l'agence dresse un parallèle avec les échecs : « Si vous ne savez pas pourquoi vous déplacez un pion, vous ne pouvez pas gagner une partie. En politique, c'est la même chose ».
« Si en Corse vous faites copié-collé de certaines évolutions alors que notre terrain ne s'y prête pas (…), ça ne marchera pas parce que nous ne pouvons pas nous comparer à la région parisienne ou à des réalités du Nord de la France », conclut-il.
Suivez Sputnik sur Telegram pour ne jamais manquer les actualités les plus importantes grâce à nos sélections du matin et du soir. Pour recevoir les actualités de notre chaîne, il suffit de télécharger l'application Telegram sur n'importe quel smartphone, tablette ou ordinateur puis cliquer sur le lien et appuyer sur « Join »