La Turquie a condamné le juge de l'Organisation des Nations unies (Onu) Aydin Sedaf Akay à sept ans et six mois de prison pour « appartenance à une organisation terroriste », signale l'agence Reuters se référant à une déclaration de la Cour pénale internationale. Cependant, le poste du fonctionnaire aurait dû lui garantir l'immunité diplomatique.
Détenu depuis septembre 2016, le juge fait partie des dizaines de milliers de fonctionnaires turcs arrêtés dans le cadre de la répression judiciaire après la tentative de coup d'État de juillet 2016 en Turquie.
Aydin Sedaf Akay est accusé d'appartenance à la confrérie Gülen, que la Turquie considère comme une organisation terroriste. Le dirigeant de la confrérie, le prédicateur Fethullah Gülen, est considéré par Ankara comme l'organisateur du coup d'État avorté.
Selon la Cour pénale internationale, la Turquie viole du statut d'Aydin Sedaf Akay, parce que les juges de l'Onu possèdent une immunité diplomatique.
Dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016, un groupe d'individus a réalisé une tentative de coup d'État militaire en Turquie. Les troubles principaux se sont déroulés à Ankara et Istanbul. Les autorités turques ont accusé le prédicateur Fethullah Gülen d'avoir organisé le putsch et ont demandé aux États-Unis de l'extrader. L'imam lui-même a désapprouvé le putsch et a déclaré qu'il n'y était pas lié.