Margarita Simonian, la rédactrice en chef de la chaîne de télévision RT et de Sputnik, s'est prononcée sur le refus du service de presse d'Emmanuel Macron de laisser un producteur de Ruptly assister à la rencontre entre le Président français et le Premier ministre britannique, qui s'est déroulée mardi 13 juin à l'Élysée.
« La dernière fois, nous avons demandé à Macron comment il envisageait d'établir les relations avec les journalistes étrangers. Voilà la réponse! », a-t-elle fustigé.
Pendant sa campagne électorale, Emmanuel Macron avait déclaré que son QG avait subi des attaques auxquelles la Russie aurait été mêlée. Pourtant, le fondateur d'En Marche! n'avait alors fourni aucune preuve attestant de cette implication. En outre, le QG d'Emmanuel Macron, alors candidat à la présidentielle, a accusé les médias russes RT et Sputnik d'implication dans la diffusion des informations selon lesquelles l'homme politique posséderait un compte bancaire aux Bahamas. Sputnik a qualifié ces allégations de fausses, quant à Mme Simonian, elle a souligné que le porte-parole de M. Macron n'avait pas réussi à fournir un seul exemple de diffusion de fake news par les médias russes.
En outre, lors d'une rencontre avec Vladimir Poutine à Versailles, Emmanuel Macron a déclaré que Sputnik et RT diffusaient de fausses informations. Margarita Simonian a alors rétorqué qu'aucune preuve qui puisse appuyer les déclarations hostiles d'Emmanuel Macron à l'égard de Sputnik et RT, n'existait. Pour sa part, Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe, a qualifié ces accusations de « produit de la campagne anti-russe déclenchée à l'époque de l'administration Obama et qui par inertie s'est répandue dans d'autres pays, notamment en Europe ».