Emmanuel Macron ne voit aucun risque de pouvoir illimité du chef de l'État, malgré les résultats du premier tour des législatives, a déclaré Christophe Castaner. Le porte-parole du gouvernement a ainsi relayé les propos du chef de l'État en conseil des ministres: ce risque « n'est pas ce qui nous guette ».
« Il y aura des voix fortes d'opposition à l'Assemblée nationale dimanche prochain, il y aura des voix fortes au Sénat » et « la voix forte des exécutifs locaux », a souligné Emmanuel Macron, selon le porte-parole.
Le président a également souligné que les Français avaient confirmé par leur vote du dimanche leur volonté de renouvellement du pouvoir, choix qu'ils avaient fait le 7 mai au deuxième tour de l'élection présidentielle.
Le premier tour des législatives s'est tenu dimanche 11 juin. Selon les résultats définitifs en voix, le mouvement présidentiel, La République En Marche (LREM) arrive nettement en tête (32,3 %), devant LR-UDI (21,5 %) et le FN (13,2 %). Le PS et son allié PRG obtiennent 9,5 % et sont légèrement devancés en voix par la France insoumise (11 %) de Jean-Luc Mélenchon.
Le parti socialiste, qui contrôlait la moitié de l'assemblée sortante, s'effondrerait avec ses alliés autour de 15 à 40 sièges, soit encore moins que les 57 de la débâcle de 1993. C'est un « recul sans précédent de la gauche », a reconnu son premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis, qui a mis en garde contre le risque d'« unanimisme » au parlement.
Le taux d'abstention a établi un nouveau record depuis 1958, année des premières législatives de la Ve république. Selon le ministère français de l'Intérieur, 51,29 % des électeurs ne se sont pas déplacés, contre 42,78 % au premier tour des législatives de 2012, précédent record.