Le scandale diplomatique entre le Qatar et plusieurs pays arabes gagne rapidement en ampleur, et il est parfaitement évident que cette crise n'est qu'une manœuvre pour détourner l'attention de la Syrie où un État kurde est en train de se former, a relevé dans un entretien avec Sputnik l'ancien parlementaire turc Oya Akgönenç Muğisuddin.
« La crise autour du Qatar a éclaté subitement et s'est rapidement aggravée. La situation est artificielle et extrêmement dangereuse. Toute la région pourrait s'embraser. Des efforts sont nécessaires pour empêcher une escalade ultérieure, car le Proche-Orient n'est tout simplement pas à même d'affronter un gros problème de plus », a souligné l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter qu'alors que les Américains réalisaient leurs projets au Proche-Orient, cette région était de plus en plus envahie par le feu et le chaos, et que seulement deux puissances, la Russie et la Turquie, pouvaient l'empêcher.
« La Russie et la Turquie pourraient jouer le rôle le plus efficace dans le règlement de la crise dans le Golfe, alors que la participation de l'Iran dans ce processus est indésirable, Téhéran étant l'une des cibles du scandale autour du Qatar », a estimé l'ex-député du parlement turc.
Quant aux plans des États-Unis au Proche-Orient, liés notamment à la création d'un État kurde indépendant en Syrie, l'interlocuteur de Sputnik prévient qu'il s'agit là d'un jeu très dangereux et d'une stratégie erronée, lourde d'un conflit d'envergure qui pourrait impliquer au moins quatre pays.