"A plusieurs reprises déjà, les Forces démocratiques syriennes (FDS, composées essentiellement d'unités kurdes) ont libéré des régions avant de les replacer sous le contrôle des autorités de Damas. Ainsi, s'ils libéraient Raqqa, la ville serait probablement transmise au contrôle des autorités et de l'armée du pays", expliqué Saji Tamma, député du parti Baas.
Ce dernier note également que de tous les mouvements d'opposition agissant sur le territoire syrien, les autorités du pays considèrent les FDS comme le plus constructif.
Les accès situés au sud sont bloqués par l'Euphrate. Jusqu'à récemment, deux ponts permettaient encore de la rejoindre mais ils ont été détruits par la coalition menée par les USA.
La question de l'appartenance de la ville se pose depuis le début de l'opération. Les Kurdes ont déjà laissé entendre que Raqqa pourrait faire partie de leur région fédérative proclamée au nord de la Syrie en mars 2016. Par la suite, ils ont dit que c'était aux habitants de la ville d'en décider. Selon les dernières informations, les FDS ont l'intention de transférer le contrôle de la ville au conseil municipal local qui pourrait effectivement exprimer sa loyauté à Damas.
Par ailleurs, le président américain Donald Trump a approuvé les livraisons d'armes américaines aux FDS pour faciliter la libération de la capitale de l'EI des terroristes. Bien que Washington exprime toujours au niveau officiel son attachement à l'intégrité de la Syrie, le soutien matériel et politique apporté par les Américains aux Kurdes malgré leur volonté de créer une région fédérative témoigne du contraire.
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