Quelques jours après la phrase choc d'Emmanuel Macron «Make our planet great again» (« Rendons sa grandeur à notre planète ») en réponse au retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat, l'Élysée a mis au point la plateforme « Make our planet great again » pour attirer en France des acteurs de la lutte contre le réchauffement climatique. Selon Nicolas Meilhan, l'interlocuteur de Sputnik et consultant en stratégie dans le domaine de l'énergie, il s'agit plutôt d'« un coup de communication ».
« Je pense qu'Emmanuel Macron est assez sincère dans cette démarche, mais c'est aussi un coup de communication, on est en période électorale. La communication, c'est bien, mais après il faut passer aux actes », a indiqué à Sputnik M. Meilhan.
« J'ai moi-même étudié au MIT à Boston, les moyens sont différents. Alors qu'en France, je pense qu'on a quelques problèmes pour financer la recherche », a souligné l'interlocuteur de Sputnik.
Néanmoins, pour lui, le cœur du problème n'est pas de faire venir en France plus de chercheurs. En effet, des solutions existent, encore faut-il les mettre en application.
Il a également ajouté que si le Président français veut sauver la planète, il faut « qu'il aille voir Angela Merkel et qu'il lui demande de supprimer le charbon, qui représente 45 % de la production d'électricité en Allemagne. Idem avec le Royaume Uni, où c'est 30 %, la Chine, où c'est presque 80 %, ou encore l'Inde, où c'est 70 % ».
« L'initiative d'Emmanuel Macron pour attirer des chercheurs est intéressante, mais en fait c'est sur le charbon qu'il doit se battre », a souligné l'interlocuteur de Sputnik.