Le 5 juin, le Monténégro est devenu le 29e membre de l'Alliance atlantique. Ce pays ne revêtant pas une grande importance stratégique pour l'Otan — et c'est peu dire —, cette adhésion est plutôt une question d'image et d'effet psychologique, considère le politologue Dmitri Solonnikov dans son commentaire à Sputnik.
« L'intérêt pour l'Otan est plutôt purement démonstratif, du point de vue de l'image et de l'effet psychologique. Il est peu probable que les Forces armées du Monténégro puissent fournir une quelconque aide aux États-Unis, à la Bundeswehr ou aux armées d'autres alliés des États-Unis en Europe. C'est une goutte d'eau dans la mer, négligeable face aux autres forces armées dont dispose déjà l'Otan », a constaté l'expert.
Il pointe toutefois qu'il s'agit d'une façon d'exercer une certaine pression sur les pays de l'ex-Yougoslavie, et en particulier la Serbie.
Pour Dmitri Solonnikov, l'objectif principal de l'adhésion du Monténégro est l'augmentation de l'influence de l'Alliance dans les Balkans et le maintien du vecteur de l'élargissement de l'Otan vers l'Est.
Le 5 juin, le Monténégro est devenu le 29e membre de l'Otan lors d'une cérémonie à Bruxelles. Selon Moscou, l'intégration du Monténégro dans l'Alliance nuira à la stabilité des Balkans et du continent européen.