« Cette découverte représente la racine même de notre espèce, l'Homo sapiens le plus vieux jamais trouvé en Afrique ou ailleurs », explique le Français Jean-Jacques Hublin, directeur du département d'Evolution humaine à l'Institut Max Planck de Leipzig (Allemagne) et coauteur des travaux.
« Le nid de restes humains », « dont des découvertes tout à fait remarquables, notamment une face humaine et une mandibule, probablement la plus belle mandibule d'Homo sapiens d'Afrique » a été découvert lors de fouilles entreprises en 2004 sur le site de Jbel Irhoud dans le nord-ouest du Maroc.
Sceptiques quant à la véracité de cette datation, le chercheur et les membres de son équipe engagent de nouvelles fouilles en 2004. Les archéologues reviennent avec bien plus qu'une nouvelle datation et leurs découvertes font l'objet, mercredi, de deux études distinctes dans Nature ainsi que la couverture de la revue.
« On a fait passer le nombre de restes humains du site de 6 à 22 », s'enthousiasme le chercheur. Des restes appartenant au moins à cinq individus: trois adultes, un adolescent et un enfant. « Et ce n'est pas fini! », ajoute-t-il.