Habitant dans la province de Lattaquié, la famille de Taj, petit garçon de neuf ans, avait longtemps ignoré qu'il était atteint de leucémie et ne l'a appris que quand les terroristes ont été chassés du village. C'est seulement alors que le petit patient a été envoyé à l'hôpital al Biruni de Damas, principal centre oncologique en Syrie, a raconté à Sputnik Ihab al Nakri, médecin en chef de l'établissement.
« Chaque jour, des soins médicaux y sont dispensés gratuitement à 700 malades. Il s'agit de tout le spectre de traitements du cancer, dont la thérapie, la chimiothérapie, la chirurgie et la radiologie. Toutes les analyses requises y sont également effectuées », a déclaré l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que les malades de toutes les régions du pays y venaient, et que tous les jours, 200 à 300 patients recevaient une chimiothérapie.
« Les médecins russes nous aident beaucoup, en examinant et soignant nos malades et nous laissant les équipements et les médicaments qu'ils apportent de Russie », a souligné M. al Nakri.
Selon ce dernier, les médecins syriens peuvent réaliser toutes les interventions chirurgicales, sauf la greffe de moelle.
« Avant le blocus, les oncologues syriens la faisaient, mais à l'heure actuelle tel n'est plus le cas, vu le manque d'équipements et de médicaments », a-t-il expliqué.
Un autre interlocuteur de Sputnik, Mazen al Haddad, médecin principal de l'hôpital pédiatrique universitaire, a relevé que chaque mois, un traitement y était dispensé à 250 à 300 enfants atteints de cancer, dont 50 petits patients y arrivaient pour la première fois.
« Leur traitement est compliqué par la pénurie de médicaments en raison du blocus imposé à la Syrie », a constaté le médecin.
Natalia Avilova, de la Fondation Docteur Liza, a raconté en amont à Sputnik que l'équipe de cette structure russe avait commencé cette année à livrer des médicaments pour les enfants syriens.
« En deux voyages, 500 kg de 20 différents médicaments ont été livrés à l'hôpital Tichrine, avant tout pour le service de néonatalogie […] et aussi pour les enfants atteints de cancer », a-t-elle raconté.
Selon Mme Avilova, il est parfaitement inhumain quand les sanctions portent non seulement sur les articles de première nécessité, mais aussi et surtout sur les médicaments, et d'autant plus sur les médicaments pour les enfants.
« Il est tout à fait monstrueux de limiter les livraisons de médicaments en l'absence desquelles les enfants peuvent mourir », s'est indignée l'interlocutrice de Sputnik.
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