Lors d'un point de presse régulier de Maria Zakharova, le correspondant finlandais Erkka Mikkonen a abordé la question de la situation des homosexuels dans la république russe de Tchétchénie. Le journaliste voulait savoir comment ce « problème » influait sur les relations entre la Russie et l'UE. La réponse de la porte-parole de la diplomatie russe ne s'est pas fait attendre.
Afin d'appréhender la situation, Maria Zakharova a proposé au journaliste de se rendre en personne dans cette république du Caucase russe.
« Monsieur Kadyrov! Aujourd'hui, un journaliste de la télévision finlandaise, Erkka Mikkonen, fortement intéressé par la présence ou l'absence d'homosexuels en Tchétchénie, est présent au point de presse (…). Pourriez-vous organiser pour ce journaliste un voyage d'inspection dans la république de Tchétchénie, où il pourra trouver les réponses à toutes les questions qui le préoccupent », a lancé Mme Zakharova à destination du chef de la république de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, qui n'était pas présent.
Elle a également conseillé au journaliste finlandais de parler avec des organisations non gouvernementales, des journalistes locaux et des personnalités publiques afin de faire un « bon reportage », sans politiser cette question.
Kysyin MIDin Zaharovalta homojen tilanteesta Tšetšeniassa. Hän kieltäytyi vastaamasta ja pyysi Kadyrovia järjestämään minulle matkan sinne. pic.twitter.com/cI8fnd0ozL
— Erkka Mikkonen (@Erkanomia) 31 мая 2017 г.
Après qu'Emmanuel Macron s'est dit préoccupé par la question de la violation présumée des droits des homosexuels en Tchétchénie, le chef de la république Ramzan Kadyrov a invité le Président français, ainsi que la chancelière allemande Angela Merkel, à se rendre en Tchétchénie pour constater de leurs propres yeux la situation dans cette république du Caucase russe.
La déclaration d'Emmanuel Macron a été provoquée par une enquête du journal russe Novaïa Gazeta, qui a affirmé en avril dernier que plus d'une centaine d'homosexuels avaient été arrêtés ou enlevés en Tchétchénie et que certains d'entre eux avaient été tués. Le journal n'a toutefois précisé ni la date, ni les noms des personnes enlevées. Le porte-parole du chef de la république de Tchétchénie Alvi Kerimov a qualifié ces informations de mensongères.
Selon la déléguée russe aux droits de l'homme Tatiana Moskalkova, le ministre tchétchène de l'Intérieur « n'a reçu aucune plainte pour enlèvement entre le 1er janvier et le 1er avril ». La déléguée russe aux droits de l'homme compte en outre contacter le dirigeant d'une ONG citée par le journal Novaïa Gazeta pour vérifier ses sources d'informations et obtenir les noms des victimes présumées.
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