Déjà tendus, les rapports entre Washington et Ankara risquent d'être ruinés, si les Unités de protection du peuple kurdes (YPG) armées par Washington ne tiennent pas leur promesse de quitter Raqqa après sa libération des terroristes de Daech, a déclaré lundi à Sputnik Soner Cagaptay, historien et chef du bureau turc du think tank américain Washington Institute for Near East Policy (WINEP).
« Si les Unités de protection du peuple kurdes restent à Raqqa après sa libération ou remettent la ville aux Arabes fidèles aux autorités syriennes, la Turquie ne l'acceptera pas et cela entraînera une crise dans les relations turco-américaines », a indiqué l'expert.
« Si on y ajoute les Forces démocratiques syriennes, on peut parler d'unités fortes d'environ 50 000 hommes », a précisé M. Cagaptay.
Ces calculs ont conduit les Américains à la décision de s'allier aux milices kurdes à Raqqa à condition que ces dernières leur rendent les armes lourdes après sa libération.
« Les Kurdes peuvent tenir leur promesse concernant les armes, mais je doute qu'ils se retirent de Raqqa. Ils ont antérieurement promis aux Américains de quitter la ville de Manbij après sa libération, mais n'ont pas tenu leur promesse, provoquant une crise », a-t-il rappelé.
« Les États-Unis agissent de concert avec les forces kurdes contre Daech en Syrie tout en annonçant leur intention d'aider la Turquie […] à mener une opération près du mont Sinjar où se trouvent des bases du PKK », a noté M. Cagaptay.
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