Évoquant l'ambiance tendue actuelle dans le cyberespace, Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a estimé que le mythe des « hackers russes » n'était que le fruit d'une lutte politique intérieure aux États-Unis, ajoutant que ces derniers n'avaient jamais informé la Russie d'un quelconque piratage effectué prétendument par la Russie.
« Washington et Moscou ont mis en place un mécanisme conjoint pour combattre les cybercrimes, mais les Américains ne l'ont jamais utilisé en pratique », a affirmé la diplomate dans une interview au journal espagnol ABC.
Entre-temps, les États-Unis ont visiblement eu besoin d'un personnage pour jeter sur lui le blâme dans le cas où les résultats des élections étaient contraires aux espérances, a-t-elle poursuivi :
« S'ils ne sont pas d'accord avec les résultats de l'élection, ils accusent les hackers russes. S'ils sont d'accord, personne ne se souvient d'eux. Dans le cas du Brexit, je n'ai pas entendu d'accusations. C'est étrange, n'est-ce pas ? », s'est interrogée Mme Zakharova. « Il n'existe pas de hackers russes, mais il existe une certaine histoire inventée aux États-Unis en lien avec la lutte politique intérieure. »
« Nous entendons parler des cyberattaques russes depuis déjà deux ans. Mais le mécanisme existant n'a jamais été utilisé », a fait remarquer la diplomate, ajoutant que la Russie subissait des piratages au même titre que les autres pays.
« Il y a quelques années, nous avons proposé un accord international en matière de sécurité informatique et nous avons d'ailleurs désigné le représentant spécial du Président russe en l'espèce. Notre but était de mettre en œuvre des mécanismes bilatéraux concernant les crimes dans le cyberespace. »
Plus tôt dans la semaine, la porte-parole de la CIA Heather Fritz Horniak avait affirmé à RT que l'implication des services secrets russes dans la présidentielle américaine était « un fait établi ».
Pour le moment, les autorités américaines n'ont livré aucune preuve de l'implication de la Russie dans les cyberattaques ayant pour but d'influencer les résultats de la présidentielle. Face à ces allégations, Vladimir Poutine a déclaré que les données piratées et rendues publiques ne servaient en rien les intérêts de la Russie et que l'hystérie autour de l'« ingérence russe » avait pour but de détourner l'attention des électeurs du contenu des documents piratés.
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