Ces propos de Ramush Haradinaj, ancien chef militaire de l'Armée de libération du Kosovo (UÇK), s'ajoutent aux déclarations sur la Grande Albanie, faites ces derniers temps tant par des politiciens albanais que par leurs collègues étrangers pro-albanais, dont l'ancien chef de la mission de contrôle de l'OSCE, William Walker, ont rappelé à Sputnik certains experts.
M. Walker a notamment évoqué son projet « de réunification des Albanais d'Albanie et du Kosovo, ainsi qu'à l'intérieur de la diaspora », propos qui ont indigné les responsables serbes, dont le Premier ministre et Président élu de Serbie Aleksandar Vucic. De son côté, Bruxelles a souligné que les déclarations sur la Grande Albanie étaient inacceptables pour l'Union européenne.
« L'adhésion à l'Union européenne est le scénario sans doute le plus réel pour calmer les passions et garder intactes les frontières actuelles des États », a déclaré à Sputnik Dragan Djukanovic, du Centre belgradois de politique extérieure.
Et d'ajouter que l'UE aurait pu rééditer la variante « roumano-bulgare » de 2007, en admettant en son sein les pays balkaniques même s'ils ne correspondaient pas aux critères requis.
La question se pose cependant si le Kosovo a toujours besoin d'adhérer à l'Union européenne.
« Depuis une année ou deux, les positions de l'UE ne cessent de faiblir dans les Balkans, et tout porte à croire que les dirigeants kosovars ont décidé de se tourner de plus en plus vers les États-Unis », a estimé dans un entretien avec Sputnik Piotr Iskenderov, de l'Institut russe des études slaves.
Suivez Sputnik sur Telegram pour ne jamais manquer les actualités les plus importantes grâce à nos sélections du matin et du soir. Pour recevoir les actualités de notre chaîne, il suffit de télécharger l'application Telegram sur n'importe quel smartphone, tablette ou ordinateur puis cliquer sur le lien et appuyer sur « Join »