Dans le même temps, Bruxelles évoque constamment de normalisation des relations avec Belgrade comme une condition nécessaire à l'intégration européenne du Kosovo. Cependant, le "gouvernement" de Pristina ne déploie aucun effort à cet égard.
Interrogé par Sputnik, l'analyste politique Pavle Dimitrijevic ne comprend pas ce qui a changé entre fin décembre, date à laquelle le Kosovo s'était vu refuser l'abolition des visas, jusqu'à aujourd'hui, quand la levée de cette procédure est devenue effective. M.Dimitrijevic est loin d'être convaincu que pendant un délai si bref, le Kosovo ait réussi à remplir les conditions nécessaires.
"Si l'UE tente de maintenir ainsi le cap sur la normalisation des relations entre Belgrade et Pristina, il serait logique si Bruxelles fasse un cadeau à Belgrade également, cela motivera certainement les deux parties", a-t-il souligné.
Si la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini s'est précipitée à Pristina pour féliciter le Kosovo suite à ces bonnes nouvelles, certains au sein de l'UE ne voient pas d'un bon œil ces décisions de la Commission européenne.
Rappelons que rien que l'année dernière, environ 200.000 Albanais du Kosovo ont débarqué dans l'UE. Question: que se passera-t-il après le prochain allègement des visas?