Pour le moment, la Serbie ne figure aucunement dans les plans de développement du Turkish Stream, a constaté la spécialiste en politique énergétique Jelica Putnikovic dans un entretien avec Sputnik.
« Aussi, les chances de la Serbie pour trouver sa place dans ce système sont extrêmement minces. Par ailleurs, on ne doit pas oublier l'instabilité politique en Macédoine et l'absence totale d'investisseurs pour la construction d'un quelconque gazoduc qui parte de la frontière turco-grecque », a estimé l'interlocutrice de l'agence.
Et d'ajouter que le projet de Nord Stream-2, destiné à remplacer le transit de gaz russe via l'Ukraine, n'était pas lui non plus très prometteur pour la Serbie.
« Si nous ne nous entendons pas sur une autre variante directement avec la Russie, nous devrons payer le transit de gaz à travers toute l'Europe », a prévenu Mme Putnikovic.
Selon l'analyste, la Serbie devrait trouver un autre compromis avec Gazprom.
« Il se trouve peut-être en Europe des investisseurs qui acceptent d'investir dans la construction d'un gazoduc à travers les Balkans, et alors, on devra insister pour qu'il ne passe pas par la Grèce, la Bulgarie et la Roumanie, mais via notre pays », a souligné la Serbe.
La Russie et la Turquie ont décidé de construire le gazoduc Turkish Stream suite à la décision russe d'abandonner le projet South Stream provoquée par la position hostile de l'Union européenne. L'accord prévoit la construction de deux conduites d'une capacité de 15,75 milliards de m3 chacune. Le gazoduc Turkish Stream doit relier la Russie à la partie européenne de la Turquie et à la frontière grecque par le fond de la mer Noire.
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