Dans une interview accordée à Sputnik, la docteur Said Fliti, coordinateur de l'aide médicale en Syrie, explique que faute de preuves assez solides, ils ne sont pas encore en mesure de dire à quel groupe armé les assaillants appartenaient.
Pourtant, concernant l'origine de cette attaque, la docteur a confirmé qu'elle n'était pas liée à l'État syrien mais à des groupes rebelles qui n'ont rien à voir avec lui:
« Nous parlons de groupes armés, issus de l'opposition. C'est ce qui s'est passé à la Ghouta. »
« Les médecins qui travaillent à l'intérieur et avec qui nous sommes en contact, comprennent parfaitement notre position et les raisons qui nous poussent à prendre cette décision. […] Ils pensent qu'il s'agit d'un message fort à envoyer à tous les belligérants impliqués dans ce conflit. »
Mme Fliti déclare ne pas avoir peur de représailles et explique qu'elle et ses collègues entendent protéger les patients, leur équipe et les infrastructures. Et de rajouter, que les Médecins sans Frontières travaillaient partout, « là où on a besoin de MSF », sans faire de distinction entre les régimes, par exemple à Hazzeh, dans la Ghouta orientale.
Cependant, Mme Fliti déclare qu'il est difficile pour eux de travailler avec le gouvernement syrien:
« Il nous faut un permis de travail. Mais vraiment, nous n'avons aucun problème, les mandats MSF nous permettent de travailler partout. »
Du côté syrien, Bachar Wammoy, un entrepreneur qui travaille actuellement dans tout le pays et fait parvenir de l'aide humanitaire, dans une interview à Sputnik revient sur les groupes combattants auxquels a pu être confrontée l'organisation Médecins sans frontières. Ainsi, depuis au moins cinq ans la zone est contrôlée par deux groupes terroristes, l'un est armé par la Turquie et l'autre par l'Arabie saoudite :
« Dans la Ghouta, l'armée syrienne n'est pas présente. Elle se trouve à l'extérieur de cette zone. Et Médecins sans frontières se trouve à l'intérieur, là où il y a les combats. Donc ce qui est arrivé à MSF est 100 % la responsabilité d'une des deux organisations ».
« Médecins sans frontières a peut-être le désir d'apporter une aide humanitaire, mais le jour où ils ont décidé de franchir les frontières syrienne illégalement, ils ont décidé d'aller dans les zones contrôlées par Al-Qaïda, l'État islamique et tous les autres, car ils sont tous pareils sous des noms différents, ils représentent le même mal. Ils ont tous la philosophie wahhabite ».
Selon un communiqué de l'ONG, l'incursion armée dans cet hôpital situé dans la Ghouta orientale est une atteinte au droit international et à la neutralité des patients, des infrastructures médicales et de leur personnel.
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