Fayez Al Sarraj, chef du gouvernement d'union nationale (GNA), soutenu par l'Onu ainsi que par plusieurs puissances occidentales, et le maréchal Khalifa Haftar, chef de la puissante armée proche des autorités parallèles basées dans l'est du pays, ont convenu de créer un conseil d'État présidentiel et d'organiser des élections générales d'ici un an au maximum, annonce la chaîne satellitaire arabe Hadath TV.
« L'armée libyenne doit finalement accepter que le gouvernement doit être civil. La communauté internationale insiste là-dessus. […] Les parties doivent encore s'entendre sur certaines dispositions essentielles qui garantissent le statut de l'armée qui est injustement critiquée aujourd'hui, y compris à cause de l'accord de Skhirat », a déclaré à Sputnik le député libyen Abu Bakr Baeera.
Et d'ajouter que pour organiser des élections, il fallait avant tout neutraliser les milices dans les grandes villes, notamment à Tripoli.
« Le cessez-le-feu et le rétablissement de la sécurité est impossible sans la concertation entre les principales forces politiques qui sont le conseil présidentiel, l'armée et le parlement », a souligné l'interlocuteur de l'agence.
Le rédacteur en chef du journal londonien Asharq al-Awsat, Halid Mahmud, a déclaré à Sputnik que Fayez Al Sarraj n'était pas à même, à lui seul, sans les militaires, d'en finir avec les milices à Tripoli.
« Partout dans le monde on a compris cela, mais lui non », a constaté le journaliste.
Et d'espérer qu'avec le nouvel envoyé des Nations unies pour la Libye, le troisième depuis le début de la crise, les Libyens pourraient enfin se réconcilier et stabiliser la situation dans le pays.
Fin 2015, un accord politique libyen a été signé à Skhirat, au Maroc, mais il n'a jamais été appliqué intégralement, notamment du fait de l'apparition de nouvelles divergences entre les parties. Le parlement libyen qui siège dans l'est du pays a voté en mars pour sa dénonciation. En vertu du document, le gouvernement d'union nationale (GNA) et le conseil présidentiel avec à leur tête Fayez Al Sarraj ont été créés, mais le parlement siégeant à Tobrouk refuse toujours de reconnaître le gouvernement et le conseil présidentiel basés à Tripoli.
Les Émirats arabes unis essaient d'intervenir en médiateur dans le règlement du conflit libyen.
Malgré les divergences qui persistent, les parties en conflit se rendent bien compte de la nécessité de régler la crise politique et « d'unifier les efforts pour lutter contre le terrorisme et mettre fin aux souffrances des Libyens ». La rencontre d'Abou Dhabi avait pour principal objectif de trouver une issue favorable à la crise politique qui sévit en Libye depuis la chute de Mouammar Kadhafi. Il s'agissait également de trouver des solutions à l'absence de sécurité qui mine le développement du pays.
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