Les films du genre ont plus d'une fois montré comment les extraterrestres étaient imaginés par les scénaristes, les cinéastes et les graphistes. Mais qu'en est-il des scientifiques? Des universitaires du monde entier, qui donnent des cours dans les plus grands établissements, sont reconnus et ont emmagasiné des connaissances considérables, se penchent aujourd'hui sur les formes possibles de vie extraterrestre. La dernière vague de réflexions a été déclenchée par les propos de Stephen Hawking, qui a affirmé en avril dernier que la découverte si attendue pourrait s'avérer fatale pour l'humanité: "Si nous recevons un jour un signal d'une autre planète, il nous faudra y répondre d'une manière très délicate. Notre rencontre avec une civilisation plus développée pourrait rappeler celle des Américains autochtones avec Colomb. Elle ne s'est pas bien terminée".
A vrai dire, d'autres éléments chimiques tels que silicium peuvent former des molécules très complexes. Ces réflexions peuvent aller encore plus loin: l'astronome américain Victor Stenger affirme notamment que la vie ne doit pas nécessairement être composée de molécules. On a donc créé une liste approximative d'êtres imaginaires qui pourraient, en théorie, exister dans différentes conditions atmosphériques (voire non-atmosphériques).
Les radiobes sont les habitants des nuages interstellaires. Ils sont des agrégations complexes d'atomes en état agité.
Les lavobes sont des structures organisées siliciques habitant des lacs de magma sur des planètes très chaudes.
Les thermophages sont des êtres spatiaux qui produisent de l'énergie à partir des gradients de température dans l'atmosphère ou dans les océans d'une planète.
Toutes ces formes de vie théoriquement possibles ont des caractéristiques communes: elles peuvent extraire et transmettre l'énergie, conserver leur forme et se reproduire. Ensuite, on peut examiner des substituts possibles de l'eau, de l'oxygène et du carbone.
Les atomes d'oxygène peuvent être remplacés par les atomes de soufre. Un tel remplacement pourrait créer des "organismes sulfuriques" capables d'exister à des températures plus importantes sur la surface ou dans un océan d'oléum (acide sulfurique sans eau). De telles conditions existent sur Vénus dont l'atmosphère ne contient pratiquement pas d'oxygène: 95% de gaz carbonique et 5% d'azote. La température à sa surface atteint 460 °C.
"Il est pratiquement impossible de s'imaginer l'existence de la vie dans un environnement proche de la chaleur rouge. Quoi qu'il en soit, les appareils soviétiques Venera-9, Venera-10, Venera-13 et Venera-14 nous ont permis de voir la flore et la faune de Vénus. Pourtant, comme ces images sont très mauvaises, il nous faudra de nouvelles recherches pour confirmer l'existence d'êtres vivants".
Mais quel est le substitut possible du carbone? Le silicium est l'un des candidats les plus probables. Ses composés ne peuvent évidemment pas être aussi divers que ceux du carbone, mais la vie silicique peut exister sur des planètes beaucoup plus chaudes que la Terre.