À la veille de sa récente visite à Moscou, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que l'objectif de l'Iran en Syrie consistait à y déployer à titre permanent ses troupes et sa marine pour "ouvrir contre Israël un front sur le Golan" et qu'il voulait en parler au Président russe Vladimir Poutine.
« Nul n'ignore qu'Israël est pour l'Iran le deuxième ennemi officiel juste derrière les États-Unis. Rappelons que l'Iran est l'unique pays dans le monde qui ne reconnaît toujours pas la possibilité même de l'existence d'un État tel qu'Israël. Aussi n'est-il guère étonnant que l'État hébreu soit vivement préoccupé par l'activité politique et militaire accrue de Téhéran au Proche-Orient, notamment en Syrie », a déclaré à Sputnik le politologue russe Vladimir Sajine.
À Moscou, la préoccupation d'Israël aurait trouvé de la compréhension, le vice-ministre des Affaires étrangères Oleg Syromolotov, en charge de la lutte contre le terrorisme, a assuré aux Israéliens que les combattants du Hezbollah libanais pro-iranien et les militaires iraniens se retireraient de la Syrie une fois le conflit militaire réglé.
Par ailleurs, cette question a figuré à l'ordre du jour des consultations russo-irano-turques d'Astana les 14 et 15 mars derniers. Le contrôle du retrait de plusieurs régions de la Syrie des formations chiites, faisant la guerre du côté du Président syrien Bachar el-Assad, figure parmi les tâches du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie.
Les analystes soulignent que le retrait du Hezbollah et d'autres formations chiites de Syrie est l'un des points clés du règlement, l'ensemble du monde sunnite, y compris les sunnites syriens, considérant les chiites en Syrie comme des occupants.
Israël ne ménage pas ses efforts pour affaiblir les positions de l'Iran et appelle la Maison-Blanche à soutenir sa politique, mais tout ne dépend pas aujourd'hui de l'État hébreu et même des États-Unis. La Russie joue également un rôle important au Proche-Orient. À quel point ses intérêts pourraient-ils coïncider avec les nouvelles tendances autour de la Syrie, de l'Iran et du Proche-Orient en général ? Qui vivra verra.
La presse internationale écrit qu'Israël souhaite que les États-Unis négocient avec les Russes pour garantir que l'Iran n'obtiendra pas une présence militaire permanente en Syrie, tel est, selon les observateurs, l'objectif de la visite actuelle à Washington du ministre israélien du Renseignement Yisrael Katz.
Son plan en cinq points comporte entre autres la reconnaissance américaine de la souveraineté israélienne sur les Hauteurs du Golan, le renforcement des sanctions contre l'Iran et le Hezbollah et une action américano-israélienne visant à empêcher l'Iran de former un front à la frontière nord d'Israël.
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