Cette stratégie présentée le 26 avril pendant une réunion à huis clos sur la Corée du Nord correspond parfaitement, selon des sources diplomatiques russes, à ce qu'avait annoncé le secrétaire d'État américain Rex Tillerson à ses collègues russes lors de sa récente visite à Moscou.
Mercredi, la Maison blanche a accueilli une réunion extraordinaire: Rex Tillerson, le chef du Pentagone James Mattis, le directeur du renseignement national Dan Coats et le chef d'État-Major des armées des États-Unis Joseph Dunford ont convoqué une centaine de sénateurs pour une réunion à huis clos sur la Corée du Nord. L'éventuelle frappe préventive des USA suite aux essais nucléaires et balistiques de plus en plus fréquents de Pyongyang n'a même pas été évoquée: l'administration de Donald Trump est passée à la tactique du « durcissement des sanctions économiques » et à la « mise en œuvre de mesures diplomatiques » avec ses alliés et partenaires régionaux pour « faire pression sur la Corée du Nord ».
A en juger par les récents événements, le plan des Américains a porté ses fruits. Premièrement, Pyongyang n'a pas organisé de nouvel essai nucléaire. Deuxièmement, la Chine (qui contrôle près de 90% du commerce extérieur de la Corée du Nord, sachant que le commerce des compagnies chinoises et nord-coréennes apporte au Trésor de Pyongyang jusqu'à 40% de recettes de change) a visiblement enfin décidé de faire pression sur la Corée du Nord par des sanctions économiques, notamment par un embargo énergétique.
Toutefois, la légère détente sur la péninsule coréenne ne signifie pas que le problème du programme nucléaire nord-coréen se réglera de lui-même.
Le ministère russe des Affaires étrangères pense que pour régler cette question « il faut continuer de faire pression sur Pyongyang et réduire l'activité militaire des USA et de leurs partenaires dans la région ».
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