"Depuis le référendum, la Turquie libre, juste et pro-occidentale que connaissait l'Europe, est morte de facto, tout comme le processus de son adhésion à l'UE", estime le ministre. D'après lui, il est peu probable que la nouvelle Turquie représente quelque chose de bon.
Selon lui, l'UE devra examiner les conditions du développement futur de ses relations avec la Turquie. Ankara, de son côté, a toujours besoin des touristes européens et du potentiel économique qu'offre cette collaboration, sans lequel le Parti de la justice et du développement n'aurait pas pu devenir ce qu'elle est actuellement, tout comme le président Erdogan.
"La Commission européenne doit rédiger plusieurs rapports sur la situation en Turquie dans le contexte des critères de Copenhague" que le pays candidat doit remplir afin de rejoindre l'UE, a-t-il indiqué.
Dans le contexte du référendum turc du 16 avril — une petite majorité des Turcs a soutenu un élargissement des pouvoirs présidentiels de Recep Tayyip Erdogan — et des persécutions régulières contre l'opposition dans le pays, on entend de plus en plus souvent au sein de l'UE des propos sur la nécessité de suspendre les négociations pour l'adhésion d'Ankara. La position officielle de Bruxelles reste pourtant inchangée, et le processus se poursuit de manière formelle.
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