«Nous respectons le droit du peuple turc d'adopter une réforme constitutionnelle», a-t-elle indiqué, mais elle est gravement préoccupée par les informations sur les fraudes au moment du vote. « Le gouvernement turc doit en tenir compte», a ajouté la chancelière.
Selon elle, «le fait que la Turquie a définitivement tourné le dos à l'Europe» à l'issue de ce référendum «ce n'était pas bon».
Auparavant, le Premier ministre turc Binali Yildirim a souligné que ces derniers temps, les relations entre Ankara et Bruxelles étaient au plus bas, dans le contexte du vote de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), plaçant de nouveau la Turquie en observation.
L'APCE a approuvé par 113 voix la réouverture de la procédure de suivi à l'égard de la Turquie «jusqu'à ce que les profondes préoccupations concernant le respect des droits de l'homme, la démocratie et l'État de droit soient traitées de manière satisfaisante».
Le 16 avril, 55 millions d'électeurs turcs étaient appelés à se prononcer sur une série d'amendements constitutionnels visant à remplacer le régime parlementaire par un régime présidentiel, qui permettrait au Président Recep Tayyip Erdogan d'élargir son pouvoir exécutif, le poste de Premier ministre étant supprimé, et de rester au pouvoir au moins jusqu'en 2029.
À l'issue du décompte de 99,97 % des bulletins de vote, 51,41 % des Turcs (soit 25 156 860 personnes) se sont prononcés en faveur du renforcement des pouvoirs du Président turc.
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