L'état-major de campagne de la candidate du Front national (FN) à l'élection présidentielle Marine Le Pen déplore que les États-Unis poursuivent leur politique d'ingérence après l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, espérant toutefois que cela ne provoquera pas d'escalade de tensions dans le monde, a déclaré à Sputnik le directeur de campagne de la présidente du FN, David Rachline.
« L'espoir de la fin de l'interventionnisme américain apporté par l'élection de Monsieur Trump semble avoir du plomb dans l'aile, c'est profondément dommage pour la paix dans le monde et nous espérons que ce qui semble être des considérations de politique intérieure aux États-Unis, ne soit pas un facteur d'accroissement des tensions dans le monde », a relevé l'interlocuteur de l'agence.
Mme Le Pen a condamné la frappe américaine sur la base aérienne de Shayrat, près de Homs en Syrie, dans la nuit du jeudi 6 au vendredi 7 avril. En l'absence de toute preuve incriminant des militaires syriens, une soixantaine de missiles avaient alors été tirés sur cet aérodrome, associé, selon les Américains, au programme syrien d'armes chimiques et lié à l'incident de Khan Cheikhoun.
Dans cette interview accordée à Sputnik, M. Rachline a par ailleurs évoqué différents points du programme de la candidate du FN, dont la question de la participation de la France à l'Otan.
« Historiquement, l'Otan avait été mise en place pour se défendre contre l'URSS. La fin de ce système politique a entrainé une transformation de l'Otan en support de la politique américaine. C'est en ce sens où nous remettons en cause la pertinence de la participation active de la France à cette organisation », a-t-il indiqué.
Et d'expliquer que le FN souhaitait que la France retrouve sa pleine indépendance dans le domaine de la défense afin de pouvoir protéger ses intérêts propres et non ceux des États-Unis.
Mardi 4 avril, une frappe aérienne sur la ville de Khan Cheikhoun dans la province d'Idlib, en Syrie, a été suivie par l'intoxication aux produits chimiques de nombreux habitants.
Des sources locales proches de l'opposition font état de 80 morts et de 200 blessés et en imputent la responsabilité aux forces gouvernementales syriennes.
Celles-ci rejettent ces accusations et expliquent que le bombardement aérien sur Khan Cheikhoun a touché un entrepôt d'armes chimiques de groupes terroristes, dont les agents actifs ont alors contaminé la population.
Les autorités russes demandent une enquête impartiale sur cette affaire avec l'implication de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). En l'absence d'une telle enquête, l'origine de l'intoxication aux produits chimiques des habitants de Khan Cheikhoun reste donc controversée.
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