Plus de 1 600 personnes se sont portées candidates à l'élection présidentielle iranienne, partagées réellement en deux camps relativement distincts: les religieux conservateurs incarnés par l'ancien président, Mahmoud Ahmadinejad et les réformateurs modérés portés par l'actuel président, Hassan Rohani.
Selon François Nicoullaud, ancien ambassadeur de France à Téhéran, le président sortant « a de très bonnes chances d'être réélu. Non pas qu'il n'ait pas des faiblesses, mais en fait il bénéficie surtout de la division des conservateurs, qui n'arrivent pas à s'entendre sur un seul candidat. » Mahmoud Ahmadinejad « est loin de faire l'unanimité dans le camp des conservateurs, car il s'entend très mal avec le Guide de la Révolution, avec les Pasdaran, les Gardiens de la Révolution… »
Le bilan du président sortant est-il positif? La population iranienne n'est « pas enthousiaste à l'égard de Rohani, les gens lui reconnaissent d'avoir quand même obtenu l'accord nucléaire, donc la levée des sanctions, mais l'économie n'a pas repris aussi vite que les gens l'espéraient, la prospérité n'est pas revenue et surtout le pauvre Rohani n'a pas pu mettre en œuvre son programme. »
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