Les Casques blancs en Syrie, qui font toujours leur apparition là où un crime de guerre serait commis par l'armée syrienne, se sont de nouveau retrouvés sous le feu des projecteurs suite à une dispersion de gaz toxiques le 4 avril dernier dans la province d'Idlib.
« On ne risque pas d'exagérer en les [les Casques blancs, ndlr] qualifiant d'organisation propagandiste de l'alliance anti-Assad. Selon la légende, il s'agirait de Syriens qui se sont regroupés pour aider les victimes de cette guerre civile, mais, en réalité, elle n'a pas été fondée par des Syriens, mais par l'ex-officier britannique James Le Mesurier, actuel conseiller militaire du Qatar ? », a indiqué à Sputnik le militant allemand en faveur de la paix et de la solidarité, Joachim Guilliard.
Et d'ajouter que les Casques blancs auraient été financés au départ par les monarchies du Golfe et ensuite par les gouvernements britannique et américain.
« Les Allemands leur ont d'ailleurs octroyé, eux aussi, des millions d'euros. […] On dit qu'au cours de ces trois dernières années, cette organisation a reçu jusqu'à 100 millions d'euros qui vont avant tout à des médias », a relevé l'interlocuteur de l'agence.
Il rappelle que les Casques blancs ne sont actifs que là où opèrent les islamistes et qu'on raconte à Alep-est qu'ils ne venaient en aide qu'aux terroristes.
Cette organisation est critiquée entre autres par l'ONG Swedish Doctors for Human Rights (SWEDHR), et notamment par le chercheur suédois Jan Oberg qui se trouvait lui aussi à Alep-est et était étonné quand les Casques blancs avaient subitement disparu à l'arrivée de convois humanitaires dans la ville.
« La frappe américaine par des Tomahawk est incontestablement un acte d'agression en contradiction flagrante avec les normes du droit international. Il est affreux que les gouvernements européens aient soutenu cette agression », a déclaré M. Guilliard, en appelant à lever les sanctions visant la Syrie au lieu d'allouer des millions d'euro aux Casques blancs, proches des islamistes.
Les Casques blancs ont été maintes fois accusés de mener un sale jeu en Syrie. Parmi les griefs retenus contre eux figurent des manœuvres de propagande contre le gouvernement syrien, des tentatives pour encourager une intervention étrangère dans le pays, ainsi que des « preuves » fabriquées dénonçant les « bavures » commises lors de la campagne russe en Syrie. Ils prônent l'établissement d'une zone d'exclusion aérienne en Syrie et colportent une intox sur l'attaque chimique à Idlib.
Mardi 4 avril, une frappe aérienne sur la ville de Khan Cheikhoun dans la province d'Idlib, en Syrie, a été suivie par l'intoxication aux produits chimiques de nombreux habitants.
Des sources locales proches de l'opposition font état de 80 morts et de 200 blessés et en imputent la responsabilité aux forces gouvernementales syriennes. Celles-ci rejettent ces accusations et expliquent que le bombardement aérien sur Khan Cheikhoun a touché un entrepôt d'armes chimiques de groupes terroristes, dont les agents actifs ont alors contaminé la population.
Les autorités russes demandent une enquête impartiale sur cette affaire avec l'implication de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). En l'absence d'une telle enquête, l'origine de l'intoxication aux produits chimiques des habitants de Khan Cheikhoun reste donc controversée.
Suivez Sputnik sur Telegram pour ne jamais manquer les actualités les plus importantes grâce à nos sélections du matin et du soir. Pour recevoir les actualités de notre chaîne, il suffit de télécharger l'application Telegram sur n'importe quel smartphone, tablette ou ordinateur puis cliquer sur le lien et appuyer sur « Join »