« Le prix est attribué à une organisation dont les liens avec Al-Qaïda et le Front al-Nosra (aujourd'hui Front Fatah al-Cham, ndlr) ont déjà prouvés. En témoignent les déclarations des habitants d'Alep-Est qui ont vécu sous l'occupation d'al-Nosra », indique dans un commentaire à Sputnik Vanessa Beeley, journaliste et militante de la paix qui a mené une enquête sur l'activité des Casques blancs.
Mme Beeley se trouvait à Alep en décembre 2016 lorsque l'occupation terroriste longue de quatre ans s'est achevée. Elle dit avoir interrogé les habitants locaux sur les Casques blancs. Il s'est avéré qu'ils n'en avaient même pas entendu parler…
« Ceci veut dire qu'ils n'ont pas mené d'activité humanitaire à Alep-Est. Toutefois, lorsqu'on évoquait la Défense civile syrienne (une autre appellation des Casques blancs), les civils répondaient directement : "Ah, la Défense civile du Front al-Nosra". C'est-à-dire que les habitants d'Alep-Est, que l'organisation prétendait protéger et abriter au cours de ces dernières quatre ou cinq années, accusaient cet organisme de liens avec les terroristes », souligne l'interlocutrice de l'agence.
Et d'ajouter que si c'est le cas, « Hollywood et les forces qui se cachent derrière ont légitimé une organisation liée aux terroristes ».
« Il y a deux moments dont on ne parle pas. Kheld Khatib, l'opérateur qui a tourné ce film, a été interdit d'entrée aux États-Unis, tout comme le chef de l'organisation Casques blancs, Raed al-Saleh. (…) C'est la deuxième fois qu'on l'interdit d'entrée aux États-Unis : en avril 2016, on ne l'a pas laissé entrer pour ses liens avec des groupes extrémistes », explique Mme Beeley.
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