Lavrov: la Russie ne défend pas Assad, c’est aux Syriens de se mettre d’accord

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Les Syriens doivent décider eux-mêmes qui gouvernera leur pays, Assad ou un autre dirigeant, d’après le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. Toutefois, Moscou soupçonne que les États-Unis ménagent le Front al-Nosra pour renverser le gouvernement d’Assad par la force.

La Russie ne mise pas sur le Président syrien Bachar el-Assad, c'est le peuple syrien qui doit décider, a déclaré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à l'issue de sa rencontre avec le secrétaire d'État américain Rex Tillerson et le Président russe Vladimir Poutine au Kremlin.

« Nous ne misons sur personne, ni sur le Président Assad ni sur quelqu'un d'autre », a indiqué le ministre.

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Selon lui, tous les Syriens « doivent se mettre à la table des négociations et se mettre d'accord comme c'était prévu par une résolution du Conseil de sécurité de l'Onu ».

D'autre part, la Russie soupçonne que les États-Unis ménagent les terroristes du Front al-Nosra en Syrie pour renverser le Président Assad par la force.

La coalition internationale dirigée par les États-Unis « n'a pas en fait œuvré pour la réalisation de sa mission initiale, elle n'a pas lutté contre Daech et le Front al-Nosra avant l'arrivée des Troupes aérospatiales russes », a ajouté le ministre.

Et même après l'entrée en scène de la Russie, les frappes de la coalition américaine n'ont visé que les positions de Daech.

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« Le Front al-Nosra a toujours été épargné. Nous soupçonnons et personne n'a encore pu dissiper ces doutes, qu'on ménage le Front al-Nosra pour l'instrumentaliser lors d'un plan B appelé à renverser Bachar al-Assad par la force », a déclaré Sergueï Lavrov.

Or, ce scénario risque de conduire à une défaite face à Daech, d'après le ministre.

« Il faut voir les menaces communes, elles sont évidentes. Si on lutte effectivement contre Daech et si on peut détruire ce groupe terroriste sans renverser le gouvernement syrien, il y a toujours un risque de perdre face à Daech en cas de chute du gouvernement. Écoutons le sens commun et non les émotions », a noté M. Lavrov.

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