L'enfant «sauvé» en Syrie par les Casques blancs était déjà mort au moment du tournage

© AFP 2024 KARAM AL-MASRILes Casques Blancs
Les Casques Blancs - Sputnik Afrique
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L’ONG Casques Blancs, qui présente régulièrement des vidéos montrant toutes les atrocités des attaques chimiques en Syrie, a été de nouveau discréditée par un groupe d’experts indépendants, qui se sont penché sur ses opérations de sauvetage effectuées dans la province d’Idlib en 2015.

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L'ONG Swedish Doctors for Human Rights (SWEDHR) a publié une déclaration selon laquelle les opérations de sauvetage de l'ONG Casques Blancs, qui auraient été filmées dans la foulée d'attaques chimiques en Syrie, constituaient un « fake » et qu'elles avaient été effectuées sur un enfant déjà mort.

Les Casques Blancs, rappelle SWEDHR, ont publié le 13 février 2017 un rapport concernant des attaques chimiques « suspectes » survenues par le passé dans la ville syrienne d'Alep et y ont également exposé des détails de l'attaque chimique à Sarmin dans la province d'Idlib, dont l'ONG a fait part le 15 avril 2015.

Une vidéo montrant les conséquences de cette attaque a été par la suite présentée à la communauté mondiale et a même valu un Oscar à l'organisation en 2017, poursuit SWEDHR, qui s'est de son côté chargée d'envoyer la vidéo en question à un expert en la matière en vue d'analyses ultérieures.

Or, « la seringue utilisée pour une injection intracardiaque, que l'on voit sur le corps de l'enfant mort, soit était vide initialement, soit son contenu n'a jamais été introduit dans le sang du garçon », poursuit l'organisation, se référant aux résultats de l'expertise. Il n'est pas exclu, poursuit-il, que l'enfant soit mort lors des procédures de sauvetage représentées dans la vidéo. Cela ne veut certainement pas dire non plus que le personnel soignant ait provoqué sa mort.

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Pour rappel, suite aux frappes de l'aviation syrienne contre un entrepôt terroriste abritant des substances toxiques, situé près de la ville de Khan Cheikhoun dans la province d'Idlib, les Casques blancs et l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) ont accusé le gouvernement de Bachar el-Assad d'avoir perpétré une attaque « chimique » qui aurait fait des dizaines de morts et des centaines des blessés.

Damas rejette ces accusations, qu'il juge infondées. Moscou, pour sa part, appelle à ne pas faire confiance à ces ONG qui ont à plusieurs reprises colporté de fausses informations.

La Russie a aussi déclaré ne pas être concernée par les accusations. Selon le ministère russe de la Défense, « aucune frappe aérienne n'a été menée par l'aviation russe dans les environs de Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib ».

Rappelons que Damas ne détient plus d'armes chimiques depuis 2014, date à laquelle les armes chimiques syriennes ont été détruites en mer sous le contrôle d'experts américains.

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