Ces dernières années, les scientifiques ont trouvé de nombreuses preuves que les premiers habitants d'Europe pouvaient se nourrir de la viande de leurs ennemis ou des membres de leur tribu. Par exemple, l'an dernier, des paléontologues ont découvert que les hommes de Néandertal des grottes de Marillac (Poitou-Charentes) faisaient éclater les os de leurs proches et séparaient leurs membres.
Aujourd'hui, de nombreuses tribus cannibales de Nouvelle-Guinée et dans d'autres régions du monde ne mangent la viande, le cerveau et d'autres tissus humains que dans le cadre de rituels et non à cause d'un manque de nourriture. Il se pourrait donc que des pratiques similaires aient existé parmi les hommes de Néandertal et de Cro-Magnon.
D'après les calculs, l'homme s'avère bien moins calorique que ses éventuels "concurrents" au rôle de plat principal sur la table de l'homme de Néandertal. En moyenne, un adulte "contient" près de 32 000 kilocalories, ce qui est un indice normal pour des animaux de taille "moyenne" comme les castors, les chevreuils ou les blaireaux.
Cela remet sérieusement en cause la théorie selon laquelle les hommes de Néandertal auraient été cannibales uniquement pour des raisons nutritives: c'était plus dangereux et moins avantageux du point de vue énergétique que la chasse à la mégafaune de l'Europe à l'époque de la période glaciaire.
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