Certains scientifiques réunissent ces deux périodes en une seule grande période glaciaire et associent son arrivée à différentes causes: la baisse de l'activité solaire aux XVI-XIXe siècles pendant le minimum de Dalton, des déplacements de l'axe de la Terre depuis mille ans, l'activité accrue des volcans et d'autres facteurs.
Michael Lockwood de l'université de Reading (Royaume-Uni) et ses collègues ont décidé de découvrir dans quelle mesure tous ces facteurs avaient pu influencer le climat de la Terre en analysant les chroniques de l'époque et de nombreuses traces paléoclimatiques imprimées sur les roches formées à l'époque au fond des lacs et des mers. Les isotopes d'oxygène, de béryllium, ainsi que les traces de cendre volcanique et de pollen peuvent en effet indiquer aux chercheurs comment ont évolué les températures et d'autres paramètres climatiques importants à l'époque où ces sédiments se sont formés.
Les climatologues ont comparé toutes ces données historiques aux changements de températures tirées des observations paléoclimatiques et aux changements de l'activité du Soleil, ainsi qu'au nombre de taches à sa surface pendant les minimums de Dalton et de Maunder.
Il s'avère que les températures au cours de cette période auraient chuté bien moins que ne le pensaient les membres du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) — pas de 1°C mais de seulement 0,5°C. A titre de comparaison: les températures moyennes sur Terre ont diminué de 8°C avec l'arrivée de la dernière période glaciaire et ont augmenté de presque 1°C ces 50-70 dernières années.
De plus, ces augmentations ou diminutions du nombre de taches étaient très rarement précédées d'une période de refroidissement ou de réchauffement, ce qui a pointé l'absence manifeste de lien entre l'activité du Soleil et le climat. Tout cela, d'après les scientifiques, montre que le petit Âge glaciaire n'a pas eu lieu ou fut bien plus faible qu'on ne l'estime.