Le second tour de la présidentielle française se jouerait entre le dirigeant d'En Marche ! Emmanuel Macron et le candidat du parti Les Républicains François Fillon, contrairement à ce qu'annoncent la plupart des sondages, a annoncé mardi le centre d'analyse Brand Analytics (BA), qui réagit très vite à l'évolution de l'opinion publique en analysant des millions de messages sur les réseaux sociaux.
Selon Brand Analytics, Marine Le Pen n'arrive qu'en troisième position avec 19,4 %.
Viennent ensuite le candidat de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon (12,7 %), le candidat du Parti socialiste Benoît Hamon (12,6 %) et le candidat de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignant (2,3 %).
« Fin mars, Fillon devançait ses concurrents de quelques dixièmes de point. Il ne s'agit pas d'un avantage stable de 2, 3 ou 4 % que nous avions enregistré pendant des mois pour le Brexit ou la victoire de Donald Trump. Au début de la "saison des scandales" il y a quelques semaines, M. Fillon a reculé par rapport à ses concurrents principaux. À trois semaines de l'élection, les scandales autour des candidats influent toujours sur les indécis. Notre conclusion est donc — non, nous ne croyons pas que Fillon est certain de remporter [la présidentielle, ndlr], son avantage est minime et il reste encore beaucoup de temps », a déclaré à Sputnik Svetlana Krylova, directrice du centre d'analyse Brand Analytics.
Les études précédentes de Brand Analytics avaient déjà prédit les résultats des présidentielles en France et aux États-Unis en 2012, au Venezuela après la mort de Hugo Chavez en 2013, la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine en 2016 et le Brexit.
La société Brand Analytics est un leader en termes de monitorage des réseaux sociaux, selon le classement AdIndex 2016. Elle ne réalise pas ses propres sondages, mais recueille les données sur les compagnies, produits, données, personnes ou événements sur les réseaux sociaux et dans les médias, définit la tonalité des messages et détermine les tendances.
« Nous ne faisons qu'"écouter" les propos des gens sur les réseaux sociaux. On ne nous ment pas, nous n'obligeons personne à répondre à des questions inconfortables et à donner des réponses qui influeront sur leur vie sociale », a precisé à Sputnik sa directrice Svetlana Krylova.