Du point de vue de la lutte électorale les populistes de droite n'ont effectivement pas atteint l'objectif qu'ils s'étaient fixé au début de la campagne, mais ils représenteront tout de même la deuxième plus grande fraction au parlement.
Today we celebrated in parliament:
— Geert Wilders (@geertwilderspvv) 16 марта 2017 г.
— 5 more parliamentary seats
— 2nd party of The Netherlands
— 1.3 million voters
Thank you PVV-voters! pic.twitter.com/kEdRr3YjjN
Mais quel populisme Rutte juge-t-il alors "de bon aloi"? En 2012, le leader du VVD avait remporté les voix des électeurs en promettant la stabilité et la prospérité économique. Comme le reconnaissent les journalistes du pays, il n'a tenu aucune de ses promesses que ce soit sur le plan économique ou social. La défaite du parti de Rutte aux législatives paraissait inévitable à en croire tous les sondages, mais au dernier moment il a réussi à marquer des points en jouant sur le conflit avec la Turquie. Manifestement dans le cadre du "populisme de bon aloi", le premier ministre néerlandais, sans renier l'UE, a attaqué les Turcs en utilisant littéralement les thèses anti-migratoires de son rival Wilders du PVV. Et cela a marché.
"Les Néerlandais ont voté contre les extrémistes", a écrit sur Twitter le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. Toutefois, il a "oublié" que la demi-victoire du parti du premier ministre Rutte avait été remportée avant tout grâce aux décisions brutales des autorités néerlandaises, bien éloignées des valeurs européennes, contre les ministres turcs et la diaspora turque du pays — ce qui a été apprécié par les électeurs. Sur ce thème, les opinions de Geert Wilders, véritable épouvantail pour l'Europe, et le premier ministre chouchouté par Bruxelles ont entièrement coïncidé…
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