Comment les médias occidentaux couvrent la situation en Syrie et en Irak

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Les forces gouvernementales syriennes et irakiennes combattent, avec le soutien de leurs alliés, les organisations terroristes qui sévissent dans leur pays.Les conseillers militaires russes aident à libérer des villes syriennes, tandis que la coalition menée par les États-Unis contribue aux opérations dans les villes irakiennes.

A première vue, les pays voisins ont un même ennemi et le combattre est dans l'intérêt non seulement de ces États, mais également du monde entier. Ce n'est pourtant pas l'avis des médias occidentaux qui donnent leur appréciation de la situation dans la région en fonction de celui qui participe aux opérations. Voyons comment les journalistes occidentaux forment une vision polarisée des opérations militaires et utilisent des méthodes de désinformation.

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L'opération de libération de la ville irakienne de Mossoul des terroristes de l'État islamique ( ou Daech, groupe terroriste interdit en Russie ) qui considèrent la ville comme leur capitale, dure depuis des mois. Les militaires irakiens soutenus par la coalition conduite par les USA mènent des combats pour reprendre l'ouest de Mossoul, tandis que des civils sont toujours présents dans la ville: ils ne sont pas autorisés à quitter les maisons bombardées et sont utilisés comme bouclier humain par les extrémistes.

Mais les médias occidentaux préfèrent ne pas en parler quand ils couvrent l'opération de Mossoul. Ils accordent très peu d'attention aux foules d'Irakiens qui fuient la guerre et ignorent pratiquement les nombreuses victimes parmi les civils qui se sont retrouvés entre deux feux.

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La presse mainstream avaient adopté une approche complètement différente de l'opération de libération d'Alep menée en décembre 2016: les médias occidentaux mettaient alors le principal accent sur les souffrances des habitants de la ville qui quittaient leur foyer par des couloirs spéciaux mis en place par les militaires russes et syriens. Les médias qualifiaient la situation autour de la ville de « catastrophe humanitaire » qui se serait déroulée « sur fond de crimes de guerre commis par les forces gouvernementales ».

Pendant ce temps, les terroristes tenaient en otage à Alep près de 100 000 civils, alors que plus de 750 000 habitants ne peuvent pas quitter Mossoul.

Il est intéressant de comparer le temps d'antenne accordé par les plus grandes chaînes occidentales à ces deux opérations. Ainsi, la britannique BBC, l'américaine CNN et France 24 ont beaucoup parlé de la situation à Alep mais le principal thème sur lequel s'arrêtaient les journalistes concernait les conséquences des batailles de libération sur la population civile.

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BBC - Sputnik Afrique
BBC

On a passé à la loupe toutes les destructions dans la ville avec un accent sur les blessures des civils. Les journalistes ont fait du garçon Omran Daqneesh, blessé dans les combats, leur symbole en le qualifiant de « victime des agissements russo-syriens ». Les preuves fournies par le ministère russe de la Défense confirmant la non-implication des militaires russes et syriens dans cet incident ont été ignorées.

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CNN - Sputnik Afrique
CNN

Les médias occidentaux accordent bien moins de temps aux souffrances de la population civile à Mossoul, voire ignorent ce thème. Les journalistes occidentaux parlent des victimes parmi les civils en utilisant le terme de "dommages collatéraux" utilisé par les forces de coalition.

Sachant que seulement le mois dernier, les frappes de l'aviation américaine en Irak et en Syrie ont fait 220 morts. Et ce ne sont que les victimes reconnues par le commandement de la coalition.

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Alep a été libérée des terroristes fin décembre 2016. Dans le même temps, on a procédé à la distinction entre l'opposition modérée des extrémistes. Il a été annoncé que les rebelles qui avaient déposé les armes avaient quitté la ville avec les membres de leur famille — au total plus de 9 000 personnes ont quitté Alep, dont plus de 4 000 membres de groupes antigouvernementaux. Dans l'ensemble, pendant l'opération de libération plus de 110 000 civils ont pu être évacués de la ville, dont plus de 44 000 enfants.

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