A première vue, les pays voisins ont un même ennemi et le combattre est dans l'intérêt non seulement de ces États, mais également du monde entier. Ce n'est pourtant pas l'avis des médias occidentaux qui donnent leur appréciation de la situation dans la région en fonction de celui qui participe aux opérations. Voyons comment les journalistes occidentaux forment une vision polarisée des opérations militaires et utilisent des méthodes de désinformation.
Mais les médias occidentaux préfèrent ne pas en parler quand ils couvrent l'opération de Mossoul. Ils accordent très peu d'attention aux foules d'Irakiens qui fuient la guerre et ignorent pratiquement les nombreuses victimes parmi les civils qui se sont retrouvés entre deux feux.
Pendant ce temps, les terroristes tenaient en otage à Alep près de 100 000 civils, alors que plus de 750 000 habitants ne peuvent pas quitter Mossoul.
Il est intéressant de comparer le temps d'antenne accordé par les plus grandes chaînes occidentales à ces deux opérations. Ainsi, la britannique BBC, l'américaine CNN et France 24 ont beaucoup parlé de la situation à Alep mais le principal thème sur lequel s'arrêtaient les journalistes concernait les conséquences des batailles de libération sur la population civile.
On a passé à la loupe toutes les destructions dans la ville avec un accent sur les blessures des civils. Les journalistes ont fait du garçon Omran Daqneesh, blessé dans les combats, leur symbole en le qualifiant de « victime des agissements russo-syriens ». Les preuves fournies par le ministère russe de la Défense confirmant la non-implication des militaires russes et syriens dans cet incident ont été ignorées.
Les médias occidentaux accordent bien moins de temps aux souffrances de la population civile à Mossoul, voire ignorent ce thème. Les journalistes occidentaux parlent des victimes parmi les civils en utilisant le terme de "dommages collatéraux" utilisé par les forces de coalition.
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