Journaliste US: «Non, Poutine n’est pas un super-vilain»

© AFP 2024 Attila Kisbenedek Vladimir Poutine
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Les «fantaisies hystériques» présentant la Russie comme un pays soit agressif, soit au bord de la faillite n’ont rien à voir avec la réalité. Une politique raisonnable à l’égard de la Russie exige avant tout calme et sobriété, estime un journaliste américain.

L'hystérie antirusse gagne en ampleur aux États-Unis, mais l'élaboration d'une politique russe sensée exige avant tout de se calmer, écrit le politologue Mark Lawrence Schrad sur le site Foreign Policy.

À en croire les médias mainstream, la Russie serait impliquée dans l'élection du président Trump, elle s'ingère dans les affaires intérieures du Royaume-Uni, elle « sème le chaos » dans les Balkans, dans les pays baltes et en Ukraine. Pis encore, elle préparerait l'invasion de la Biélorussie et de la Finlande et Poutine couverait des projets de renversement des gouvernements démocratiques en Europe et dans le reste du monde.

« Il ne reste qu'à se rendre : la Russie gouverne le monde », ironise l'auteur.

Face à l'inquiétude des Américains liée à ces accusations, le journaliste cherche à les rassurer indiquant que la Russie n'est pas aussi terrible et omniprésente qu'on tente de la présenter.

Aux États-Unis, on a l'habitude de considérer la Russie comme une « menace mondiale » ou une « superpuissance moribonde ». Cependant aucune de ces deux approches ne fournit une idée adéquate de la Russie moderne.

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Pourquoi il n'y aura pas de nouvelle Guerre froide
Selon les partisans du premier point de vue, la Russie est un État expansionniste et agressif et son président est un « super-vilain ». Ils assimilent la détérioration des rapports avec Moscou à une « nouvelle guerre froide » et prônent une ligne dure à son égard allant jusqu'à une confrontation militaire. « En dépit de son caractère hystérique », ce point de vue est très répandu, souligne l'auteur.

Les tenants de l'autre approche ne prennent pas Moscou au sérieux, évoquant les problèmes économiques et démographiques qui limitent les possibilités et le potentiel de la Russie. Aussi appellent-ils à patienter car il n'y a nul besoin de prendre au sérieux un pays qui est d'ores et déjà incurable. L'auteur signale que certaines déclarations publiques de l'ancien président américain Barack Obama d'après lesquelles la Russie est une « puissance régionale » sont tout à fait conformes à cette approche.

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Vladimir Poutine: il n’était pas nécessaire de démanteler l’URSS
Mark Lawrence Schrad prévient cependant que les problèmes intérieurs de la Russie ne sont pas si graves et que les politologues, incapables de prévoir par le passé la dislocation de l'URSS, sont maintenant enclins à surestimer tout phénomène négatif en Russie et à y voir l'indice d'un effondrement imminent.

Les « fantaisies hystériques » présentant la Russie comme un monstre ou un pays au bord de la faillite sont loin de la réalité. Pour appliquer une politique raisonnable, les Américains devraient se calmer et avoir une vision plus sobre de la situation, conclut l'auteur.

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