Alors que certains médias occidentaux font tout leur possible pour décourager les amateurs de football de venir en Russie pour assister au grand événement sportif qu'est la Coupe du monde de football 2018, cela semble avoir très peu d'influence sur les vrais supporters impatients de voir sur le terrain leurs équipes préférées. Pour Abbas Ismail Beigi, responsable du fan-club de Téhéran « Persepolis », interrogé par Sputnik, la réponse paraît évidente: « Aucun film ne fera changer d'avis les fans ».
« Le football, c'est un moyen de dialogue pour de nombreux peuples, nations et pays. C'est une très belle langue de communication qui réunit et rapproche les cœurs des amateurs de ce sport partout dans le monde. Malheureusement, ces dernier temps, notre jeu préféré est devenu un instrument politique », déplore M. Beigi.
Selon lui, la cause de cette « envie » de noircir l'image de la Russie réside dans la jalousie car plusieurs pays ont participé à la sélection pour avoir la possibilité d'accueillir le Mondial sur leur territoire.
« Il ne faut pas oublier que le football, c'est aussi une industrie, un business. Quand un pays devient l'organisateur de la Coupe du monde, il décroche un énorme budget pour assurer le bon déroulement de cet événement important. Tout le monde ne sait pas perdre le combat, qu'il se tienne dans les cabinets ou sur un terrain de sport. C'est ainsi que les conflits éclatent entre les pays », argumente M. Beigi.
D'ailleurs, le responsable du club de supporters iranien insiste sur le fait que les fans de football ne vont jamais changer d'avis ou renoncer à participer à un tel événement à cause d'un film basé sur le comportement des hooligans [Il s'agit du film britannique « Armée de hooligans de la Russie » diffusé récemment sur BBC2].
« Les fans de foot ressemblent aux amoureux qui sont prêts à poursuivre l'objet de leur adoration jusqu'au bout du monde », ajoute-t-il.
Critiquant le film en question, M. Beigi fait remarquer qu'il a vu de ses propres yeux le comportement des fans britanniques lors du Mondial 2006. Il a avoué que la police de la ville allemande de Francfort avait eu du mal à les retenir.
« Le monde du football doit être placé loin de la politique. Il ne doit pas être un instrument pour la réalisation des intérêts de ceux qui sont éloignés du football. J'ai plusieurs fois rencontré des fans russes appartenant à différents clubs. Ils aiment beaucoup leur pays, leur équipe », souligne-t-il.
M. Beigi affirme que les supporters iraniens n'ont absolument pas peur de venir en Russie. Il partage le même espoir que tous les fans iraniens que leur équipe nationale, qui a obtenu de bons résultats, pourra participer à la phase finale du Mondial 2018.
À la mi-février, la chaîne de télévision britannique BBC2 a diffusé un documentaire intitulé « Armée de hooligans de la Russie ». Le sujet n'était pas compliqué: les Russes envisageraient de se venger des affrontements à Marseille avec les Britanniques lors de l'Euro 2016.
Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), avait auparavant évoqué le problème du hooliganisme et des menaces qui planent sur l'édition 2018 de la Coupe du monde, déclarant avoir pleinement confiance dans les autorités russes.
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