François Hollande envisage tous les scenarios, y compris les pires pour son camp: et si Marine Le Pen gagnait? Le président de la République n'exclut pas cette possibilité, compte tenu des derniers chiffres des sondages, selon lesquels la responsable du Front national reste toujours en tête des intentions de vote au premier tour de l'élection et qui monte régulièrement au second.
Afin d'évoquer cette hypothèse, et afin de s'y opposer, le président de la République a convié à déjeuner cinq chercheurs spécialistes du Front national: les politologues Nonna Mayer et Alexandre Dézé, les historiens Olivier Dard et Nicolas Lebourg et le philosophe Jean-Claude Monod, indique l'Obs.
Selon un participant, les convives ont donné une réponse « atténuative », énumérant point faibles du FN. Pourtant, selon eux, ces discussions risquent d'attirer à nouveau l'attention sur Marine Le Pen plus qu'autre chose.
Mais pour le président de la République, si le FN progresse, c'est surtout parce que « la gauche a renoncé à la patrie sans proposer autre chose ». Ces propos ne sont pas du tout surprenants. François Hollande a manifesté son désintérêt pour les affaires de son parti le jour du second tour de la primaire de gauche. Silencieux à l'annonce de la victoire de Benoît Hamon, le président de la République a pourtant félicité l'équipe de France de handball, qui a remporté la finale du Mondial face à la Norvège.
Alors que signifient ces consultations organisés par le président? Tentative de rester dans le jeu politique ou indice d'une véritable inquiétude? Réponse dans quelques mois!