La conception de la résolution sur les sanctions contre la Syrie proposé par la France, le Royaume-Uni et les États-Unis étant absolument inacceptable, la Russie n'a pu faire que bloquer ce document, a déclaré le représentant permanent adjoint de la Russie à l'Onu, Vladimir Safronkov.
« La Russie a voté contre le projet de résolution sur les sanctions contre la Syrie. Cette décision est motivée par le fait que la nature de la conception choisie par les auteurs est odieuse et déficiente, et elle est absolument inacceptable », a-t-il expliqué, parlant lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu consacrée à la situation au Proche-Orient à l'issue du vote.
« Les discours prononcés ne laissent aucun doute : le projet sert à la doctrine anti-Assad des capitales occidentales », a estimé le diplomate russe.
Dans le même temps, Vladimir Safronkov a souligné que l'« obsession » de l'idée de renverser le gouvernement de Bachar Assad « empêche » les pays occidentaux de « penser raisonnablement » au règlement de la crise syrienne et, en général, à l'ensemble de la situation au Proche-Orient.
« On a l'impression que les auteurs du texte en question n'emploient le mécanisme conjoint que dans un but : rendre le gouvernement d'Assad responsable de l'utilisation d'armes chimiques et créer ainsi les conditions préalables pour renverser le pouvoir à Damas », a estimé M. Safronkov.
Vladimir Safronkov a également répondu aux pays, dont les représentants ont insulté la Russie et Chine, qui avaient voté contre le projet de résolution.
« En ce qui concerne les déclarations insultantes contre la Russie, la Chine et d'autres pays, nous nous en remettons à votre conscience. Dieu vous pardonne », a conclu le diplomate russe.
Le représentant permanent des États-Unis à l'Onu, Nikki Haley, à l'issue du vote, a conclu que « la vérité est que la Russie ne veut pas critiquer le régime d'Assad ». Son homologue britannique, Matthew Rycroft, a déclaré qu'en bloquant la résolution, « la Russie et la Chine avaient sapé la confiance du Conseil de sécurité ».
Le mardi 28 février, la Russie et la Chine ont opposé leur veto à la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies prévoyant l'imposition de sanctions contre les représentants syriens qui pourraient être impliqués dans l'utilisation d'armes chimiques.
Le document a été soutenu par neuf membres du Conseil de sécurité de l'Onu. Trois ont voté contre, y compris la Russie, et trois se sont abstenus.
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