D'après ses auteurs, cette proposition est une réponse aux prétendues « violations de la Russie ».
Le document en question a été rédigé par les sénateurs républicains Ron Johnson, Tom Cotton et Marco Rubio, connus pour leur position antirusse. Un projet de loi identique a été soumis à la chambre des représentants des USA par les congressistes républicains Ted Poe et Michael Rogers.
Les sénateurs se fixent pour objectif de « poser des frontières claires et fermes » aux actions de la Russie en la forçant à respecter les termes du traité FNI. Les sénateurs appellent à agir contre Moscou d'une « position de force » et, sans citer d'exemples concrets, l'accusent d'enfreindre d'autres accords. Ils affirment que « cela menace les USA et leurs alliés européens ».
Le Kremlin a balayé les accusations d'infraction côté russe, pointant le caractère infondé des revendications exprimées. « Personne n'a officiellement accusé la Russie d'enfreindre le traité FNI. Elle reste attachée à ses engagements internationaux, y compris dans le cadre du traité mentionné », a souligné le porte-parole du président russe Dmitri Peskov.
Le projet de loi n'est accompagné que d'un article de presse, et les sénateurs américains n'ont fourni aucune base concrète de preuves qui pourraient attester des violations commises par la Russie.
Par ailleurs, l'administration Trump n'a pas encore exprimé sa position vis-à-vis de l'initiative des congressistes. Le porte-parole du département d'État américain Mark Toner n'a fait que répéter les anciennes affirmations selon lesquelles, d'après son département, la Russie continuerait « d'enfreindre ses engagements dans la cadre du traité FNI ».
Même en supposant hypothétiquement que ce projet de loi soit approuvé, l'intérêt des pays européens pour une flagrante escalade de tension militaire avec Moscou et l'acquisition de missiles américains coûteux n'est pas évident. La disposition de Washington à armer ses alliés gratuitement paraît également douteuse après les exigences intransigeantes de pousser le Vieux Continent à dépenser davantage pour sa défense, annoncées la semaine dernière par le chef du Pentagone James Mattis et d'autres représentants de l'administration.
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