L'année 2016 a été marquée par de nombreux scandales liés aux conditions d'élevage et d'abattage en France. L'association L214, connue pour ses vidéos-chocs, livre de nouvelles images tournées dans l'abattoir de Houdan dans les Yvelines.
« Ce que l'on voit, ce sont des animaux qui refusent d'aller là où on leur demande, avec un ouvrier désemparé, qui pète les plombs et qui va s'acharner sur les animaux », déplore Brigitte Gothière, porte-parole de L214.
La capacité d'accueil « peut être dépassée », fait savoir le rapport, mais la personne censée contrôler l'établissement n'a pas souhaité interroger les employés et les responsables « pour ne pas les déranger dans leur travail. »
« Il y a un problème dans l'objectivité des contrôles. […] 80 % des chaînes d'abattage sont jugées avec des non-conformités allant de mineures à majeures. Houdan est dans le haut du panier. Effectivement, on peut se poser des questions sur le rôle des services vétérinaires qui ont détecté des non-conformités dans 80 % des abattoirs, sur des contrôles qui étaient annoncés. […]. On a l'impression que la réglementation qui encadre ce qu'on peut faire subir aux animaux dans les abattoirs, elle est absolument optionnelle. »
En janvier, l'Assemblée nationale a voté un texte obligeant les abattoirs à se doter de caméras, de manière expérimentale dès 2018. Une mesure qui touche les postes où les animaux sont encore vivants ou au moment de l'abattage. Une avancée en demi-teinte pour l'association, car si la proposition de loi doit encore être soumise au Sénat, le texte en l'état ne garantit pas un réel contrôle :
Le règlement européen stipule que toute souffrance évitable doit être épargnée à l'animal lors de sa mise à mort. Le code rural stipule que toutes les précautions doivent être prises pour épargner à l'animal excitations, douleurs ou souffrances pendant les opérations d'immobilisation, d'étourdissement, d'abattage ou de mise à mort. On attend toujours que ces lois soient appliquées.